Je viens de découvrir sur le blog de Marc Canter que easyGroup a annoncé le lancement d'easyMusic. Le communiqué de presse n'est pas très précis, mais il semble qu'ils vont lancer vers Noël un site de téléchargement de musique avec à la fois des titres en copyleft ainsi que des titres en copyright à partir de 25 pence.
Quand easyGroup se lance sur un créneau, c'est parce que ce créneau est devenu une commodity (voir lignes aériennes, location de voitures, cybercafés, cinémas). C'est donc à priori ce qu'est devenue la musique en ligne, avant même de devenir massive et d'atteindre un large public (pour la musique payante en tout cas). La bataille sera d'autant plus difficile pour toutes les FnacMusic du moment, qui perdent de l'argent à chaque téléchargement.
Le modèle économique de la musique est encore à repenser. S'inspirer du modèle chinois ? Pourquoi pas !
à 25 Pence, le probleme c'est que tout le monde perd de l'argent. non ?
Rédigé par : Julien | lundi, 20 septembre 2004 à 22:40
J'ai bien aimé le posting sur la musique en chine.
Je crois que pour les nouveaux groupes, sans visiblité, la téléchargement gratuit est une quasi nécessité : c'est un moyen de se faire connaitre.
C'est ce que nous avons mis en place pour le groupe Myassa avec lequel nous travaillons.
Vous pouver écouter sur notre site www.livemusic.fr des morceaux live gratuitement.
Les différents domaines que nous explorons actuellement :
- le streaming comme alternative au téléchargement
- la possibilité de "s'abonner à un artiste"
Sinon, le prix de 25 pences me semble bien faible pour rémunérer l'artiste. A ce tarif, il a intérer a donner ses morceaux.
Rédigé par : laurent bervas | lundi, 20 septembre 2004 à 23:19
Mouais.
Vu le communiqué, pas très clair en effet, ça m'a tout l'air d'une récupération du terme "copyleft" qui est à milles lieues de sa signification originale (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Copyleft ). Enfin... je vais attendre de voir avant de critiquer.
"Le modèle économique de la musique est encore à repenser."
Aucun modèle n'est jamais définitif, ça se saurait, sinon.
Le meilleur exemple est "paradoxalement" contemporain ; le capitalisme _actuel_, qui repose actuellement plus sur une dynamique * que sur un état stable et vérifié.
* cette dynamique étant l'accomplissement _aveugle_ d'une théorie formulée par des universitaires économistes il y a quelques dizaines d'années ; l'AGCS, par exemple, est un morceau de cet accomplissement.
Postuler qu'un enrichissement (une croissance) continu est possible dans un système clos est assez... extraordinaire, mais la science économique n'a de science que le nom, après tout.
Bref. Pour en revenir à la musique, le groupe easy s'est également planté de temps en temps (easyCar en France, par ex.). Donc, associer la musique à une commodité au moment même où elle traverse une crise... pourquoi pas, mais c'est un sacré risque.
Si le rôle de easyMusic ne se limite pas à la seule distribution, mais inclue l'édition (participative ?) et la production, là, ça peut devenir très intéressant par contre.
Rédigé par : rbmp | mardi, 21 septembre 2004 à 17:38
Tout a fait d'accord avec rdmp.
Le problème des musiciens, des artistes n'est pas uniquement un problème de distribution.
Il faut leur apporter un service complet : édition, production, des concerts, etc...
Apple, Easytruc, etc... propose des solutions en partant de leur vision du monde.
Apple veut vendre des iPod et se sert de la musique. Easymachin a besoin de trouver de nouveaux concepts pour entretenir son cours de bourse...
Je pense que pour la musique, il faut repenser quelque chose de nouveau en partant non pas des besoins du vendeur mais de celui des clients (les musiciens).
Je crois que c'est possible.
Internet, les blog, etc... est un moyen de faire passer les nouvelles idées.
Les discution que nous avons a travers les blogs sont peut être un début ...
Rédigé par : laurent bervas | mercredi, 22 septembre 2004 à 08:28