J'ai eu un passionnant déjeuner hier avec Laurent Edel, que je ne connaissais que de nom et de réputation. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Laurent a passé quelque temps à l'Atelier BNP Paribas avec Jean-Michel Billaut, puis a fondé l'incubateur Republic Alley, et a lancé la très intéressante agence des Nouvelles Idées de Business, Good Futur, avec sa femme Chine Lanzmann. Ensemble ils ont co-écrit Le monde est à nous : Le tour du monde des nouvelles idées de business(où ils parlent d'ailleurs du beau concept de Glowria !).
L'essentiel de notre conversation a été axée sur un sujet qui nous passionne tous les deux.
Tout part d'une constatation que nous avons faite ensemble, et que je perçois de plus en plus fortement, que j'ai ressenti non seulement à mon retour d'Amérique Latine et des États-Unis, mais aussi pendant le chemin de croix pour lancer Glowria : toute volonté de créer quelque chose de nouveau en France (une société pour l'essentiel, mais par extension un produit, un service, un concept) se heurte à une sorte de mur d'incompréhension et de résistance particulier à ce pays. Vous m'excuserez si j'exagère un peu mais nous, français, considérons que la France est arrivée au summum de l'évolution et, malgré nos raleries, on pense assez sincèrement qu'il y a peu de peuples dans le monde qui ont la chance d'avoir notre culture, notre intelligence, notre raffinement, notre art, notre cuisine, notre qualité de vie, nos paysages, nos minitels, etc. Bref, difficile de faire mieux. Une vie faite d'un confort absolu, matériel et intellectuel. Et donc, par extension, une incroyable aversion au changement (pourquoi faire ?) et au risque (à quoi bon ?).
Mais tout d'un coup apparaît un type qui prétend vouloir apporter quelque chose de nouveau à la société (un service ou produit, amélioré ou nouveau). La conclusion qui en découle est simple : si ce qu'il veut faire n'existe pas, le type est fou ! Car si ça n'existe pas, soit personne n'en a besoin, soit quelqu'un a déjà essayé et s'est planté. De toutes façons, on n'a pas vraiment besoin de quelque chose de nouveau en particulier, n'est-pas ? Fin de la discussion. Si la chose existe déjà, c'est pire - à quoi bon le faire de nouveau ? Et ceux qui le font déjà sont tellement forts, regardez donc autour de vous ! Fin de la discussion encore.
Je me souviens de l'histoire que me racontait Philippe Bloch lorsqu'il a décidé de lancer Colombus Café. Tout le monde le prenait pour un fou furieux de vouloir vendre du café et des capuccinos dans un décor de salon. Bien sur, avec des cafés à tous les coins de rue, son business allait se planter avant même de naître. Aujourd'hui il a plusieurs dizaines de magasins, et Starbucks est aussi arrivé. C'est dire qu'il y a un juteux marché à prendre.
La question que nous nous posions avec Laurent, donc, était la suivante. Comment faire, et avec qui, pour changer cet état d'esprit ? Comment insuffler de la passion et du courage pour entreprendre, et pour changer les mentalités ?
Et pour continuer, comment expliquer que l'évolution même de la race humaine, donc de toute société, est faite de prise de risques, de luttes, de plantages, et de sueur. Aucune société n'a évolué dans l'immobilisme et le confort. Ce fut même le point d'inflexion et de disparition de tous les grands empires de l'histoire. Il ne s'agit pas de créer et innover pour vivre mieux. Il s'agit de le faire pour que l'évolution matérielle, intellectuelle et spirituelle de l'espèce puisse se poursuivre. Pour ne pas dépérir, pour ne pas disparaître, pour ne pas se retrouver sur la page qu'on tourne.
Ce ne sont pas les 2 mois de repos par an - entre vacances et RTT -, qui sont nécessairement l'unique cause de cette léthargie. C'est d'ailleurs peut-être juste une conséquence ultime d'un état d'esprit. Peut-être qu'on peut dédier la moitié de ce temps libre à créer quelque chose, en parallèle de son travail habituel ? Passionnez les gens, et ils ne rêveront que d'une chose : utiliser leur temps pour créer, innover, rencontrer d'autres gens, réfléchir, se tromper, apprendre de leur erreurs, recommencer. Si Louis XIV, Napoléon, Pasteur, Marie Curie, Savarin, Eiffel, Renault, [ajoutez les noms que vous voulez ici] avaient été anesthésiés par la semaine de 35h au bureau, par le plaisir des RTT dans l'Aveyron, et par leurs courses hebdomadaires chez Carrefour, et découragés chaque fois qu'ils avaient une idée pour entreprendre quelque chose, la France ne serait pas du tout la même aujourd'hui.
Les américains, les chinois, les coréens, eux, sont passionnés, ont envie de créer, ont envie de repousser les limites, ont envie d'aller aussi loin qu'ils peuvent. Ils n'ont pas peur du travail, de l'inconfort, du risque. Encore moins de l'échec, qu'ils ne conçoivent même pas. Et d'autres nations leur emboîteront le pas. Comment et où sera donc la France dans 100 ans ? Juste une destination pour leurs vacances ? Je n'ai pas envie de voir ça !
Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Pour motiver les entrepreneurs potentiels, rien ne vaut le classement de fortune des "rich dudes under 40". (voir sur mon blog: http://codor.blogs.com)
Que des entrepreneurs et, je dirais meme plus,que des IT entrepreneurs.
Rédigé par : julien codorniou | vendredi, 17 septembre 2004 à 22:34
J'avoue que mon souci n'est pas spécialement de sauver la France et je ne suis pas certain que les Etats Unis proposent réellement des solutions meilleurs. Ma conscience est plutôt planétaire et de société.
Imaginer quoi faire ? Volontier mais de quoi parlons-nous ? Travaillez plus que les chinois ? Etre heureux même en étant une destination de vacances ? Rentrer dans l'histoire ? Changer l'état d'esprit mais pour quel autre ?
Il suffit de regarder autour de nous pour partager beaucoup d'interrogations. Tant mieux ! Mais ce qui manque peut-être aujourd'hui c'est un vrai projet et le droit de rêver. S'il y a un hold-up à faire c'est à mon sens là-dessus...
Rédigé par : Laurent Bazet | vendredi, 17 septembre 2004 à 22:46
C'est clair que des que l'ont a des idées de services qui sortent de "l'ordinaire" , nombreux sont ceux prêt à vous aider à les enterrer...;^(
C'est fou l'emergence de services originaux, de produits innovant dans certains pays... .
En France nous avons de la matière grise mais nous ne savons pas la garder... ;^)
Rédigé par : Jimmy Bonnal | samedi, 18 septembre 2004 à 03:11
Je pense que les fançais ne sont par "le problème". C'est le systeme qu'il faut changer :
- les prélèvements obligatoires (voir post de loic lemeur à ce sujet), qui font que peu de commerces ont un avenir en France (combien de restaurateurs peuvent aujourd'hui vivre de leur travail en France?)
- le fonctionnariat : un travail à vie à l'abris des changements, alors que la société change a grande vitesse (ce n'est pas les fonctionnaires dont je parle mais du système proposé)
- nos dirigenant politiques qui par leurs comportements definissent modèlent les comportements.
- certains dirigeants d'entreprises qui prospèrent à l'abris des lois.
Je ne pense pas être pessimiste mais plutôt objectif.
Sans fuir, je pense qu'un entrepreneur, qu'un jeune français doit être prêt a travailler en dehors de la France.
Rédigé par : laurent bervas | samedi, 18 septembre 2004 à 08:23
Critiquer un système , un homme , une femme qui est plus fort que soi augmente sa capacité de défense et renforce son sentiment d'être plus fort judsqu'au jour ou la nature reprendra le dessus
Comment faire alors?
Comment utiliser la faiblesse apparente de notre système qui bloque pour en faire une force humaine?
Rédigé par : bruno pages | samedi, 18 septembre 2004 à 08:45
Heureusement que l'on n'est pas obligé de fuir la France pour monter quelque chose...
Il est acquis que certains pays ont une culture entreprenariale plus développée que la notre. Ceci dit, je n'arrête pas de croiser des personnes, qui sont "seulement" salariés, dans le public ou le privé, qui portent des projets de création. Ils ne se lancent pas, souvent, parce qu'on leur parle de parcours du combattant, du taux de mortalité (infantile) très élevé des jeunes entreprises, de l'imposition insupportable, etc...
Bien sûr, tous ces points sont vrais... mais pas insurmontables. Il y a des gens en France, qui fabriquent de vrais réussites, avec des business models innovants ou classiques mais bien exécutés. Pourtant, ils supportent tous ces obstacles, comme nous tous...
Je suis persuadé qu'un bon projet peut traverser les pires difficultés. Le cas de Kelkoo est significatif : la bulle est montée, retombée et pourtant, on se retrouve avec une boite, multinationale, vendue une petite fortune après 3 ans de désert netéconomique.
Sur ce, je retourne développer mes petites affaires basées en France (et même pas avec un siège social à Paris !!! :-))
Rédigé par : Pierre-Olivier | samedi, 18 septembre 2004 à 18:57
C'est bien beau d'être objectif, mais je sens dans le discours que vosu avez un brin de défaitisme. Vous ne croyez peut-être plus en l'autre, mais le Jeune, lui, croit en lui et en ses capacités (je ne veux pas dire que vous êtes déjà vieux, quoi que ;). Combien de mes camarades étudiants m'ont dit que nous allions chager la face de la France, et que nous serions la génération de la révolution sociale et mentale pour la France et ses habitants pour qui la doctrine est: "ne pas boujer". C'est certain que nous ne ferons pas bouger grand chose, mais je pense que l'évolution viendra, et certainement plus vite que vous le pensez.
Rédigé par : Romain, Le petit étudiant de l'ISC | samedi, 18 septembre 2004 à 20:27
Romain : je suis content que tes camarades DISENT vouloir changer la France. Mais tout le monde dit ça, même les "ne pas bouger". Maintenant ce qu'il faut c'est passer à l'action : FAIRE !
Tu as raison aussi de parler de générations, tout ça n'avancera que si l'audace des 20s s'ajoutent à l'enthousiasme des 30s, à la puissance des 40s, etc...
Rédigé par : Laurent Bazet | samedi, 18 septembre 2004 à 21:01
Il faut parler des bonnes nouvelles. http://pascal.blogs.com/venture/2004/09/capitalrisque_f.html
Quand on regarde le JT aux UK, on a la peche, des good news. En France, la presse met en avant les mauvaises nouvelles. Un principe gaulois ?
Rédigé par : Pascal | samedi, 18 septembre 2004 à 23:37
Défaitisme ?
Mon post a pu sembler défaitiste. Ce n'est pas le cas.
IL ne s'agit pas de fuir mais de se regenerer
Ce que je voulais dire c'est que si l'on garde ses yeux rivé uniquement en France, on limitait fortement ses capacités.
Je pense que l'avenir est au échanges (je sais je ne suis pas innovant), que le Franco/Français a peu d'avenir.
Dans le domaine de la nouvelle techno les anglais et nombre d'étranger considèrent l'europe comme leur terrain de jeux depuis des années.
Les jeunes entrepreneurs sont notre chance.
Rédigé par : laurent bervas | dimanche, 19 septembre 2004 à 11:59
Je partage plusieurs avis présents ici, notamment le fait qu'il est nécessaire de sensibiliser à la passion, à l'envie bref de provoquer du désir ; il me semble que c'est le seul "moteur" sur lequel s'appuyer pour créer des vocations.
C'est l'axe de travail que nous avons choisi avec Jeunes Entrepreneurs. Notre volonté est simple : elle consiste à dire que c'est dès le lycée qu'il est important de parler de l'esprit d'entreprendre, que cela constitue une vraie possibilité de développement personnel. Nous intervenons dans des lycées, pour échanger avec ceux qui feront la France de demain et leur glisser comme message de fond qu'un projet professionnel peut passer par la création d'une entreprise et que ce projet de vie (puisque c'est bien de cela qu'il s'agit :) sera d'autant mieux mené que la reflexion se sera faite en amont, petit à petit. Ok il reste du travail !
Pour en savoir plus je vous invite à visiter www.jeunes-entrepreneurs.com et continuons à échanger sur ce sujet passionnant et d'avenir.
Rédigé par : sylvain | lundi, 20 septembre 2004 à 12:25
Mon post devait être mal rédigé, car il se voulait - aussi - plutôt optimiste...
Ceci dit, je partage la remarque de Pascal. Dès qu'il y a plus de 5 personnes qui perdent leur emploi en même temps, on retrouve l'info sur tous les journaux. Quand il y a des recrutements, des implantations (ou des relocalisations...) ou des initiatives positives, il faut éplucher la presse éco pour être au courant. Il ne s'agit pas de se dire que tout va bien tout le temps, mais je crois un peu aux cercles vertueux et beaucoup à l'objectivité dans l'information.
Rédigé par : Pierre-Olivier | lundi, 20 septembre 2004 à 15:08
Tous vos commentaires sont passionnants. J'y ajouterai un petit bout de mon expérience perso :
La passion est essentielle.
L'optimisme est indispensable.
Le réalisme est vital.
L'obstination est déterminante.
Enfin, il faut croire en soi plus que jamais.
Romain, il y a du vrai dans ce que dit Laurent B. Il ne faut surtout pas essayer de changer la France individuellement, il faut juste commencer par faire quelque chose. Le reste viendra, des effets de levier se créeront.
Si Pascal n'était pas un vrai entrepreneur à sa manière, il n'aurait ni expérience ni tribune d'où parler. De même pour moi, et pour la plupart des gens qui ont écrit.
Il y a trop de préjugés et de mysticisme autour du mot entreprendre. Démystifions-le, et tout à coup l'action elle même sera plus directe, plus franche. Trop de réflexion tue l'action.
Et ayons le moral, voyons les choses sous leur bon angle - il y a déjà tellement de gens autour qui feront tout pour nous montrer le précipice !
Rédigé par : Mihai | lundi, 20 septembre 2004 à 21:27
Joli fil de discussion.
C'est bien ce que vous dites tous : effectivement il faut agir, effectivement il faut se sortir de son contexte habituel pour prendre du recul sur sa condition, effectivement il faut être optimiste ou un peu aventurier ou un peu fou désormais pour sauter le pas de l'entreprise.
Notre société est une société où les gens se laissent "porter" par le système et ce système est très lourd, visqueux, lent, pour ceux qui souhaitent de la liberté pour porter leurs projets!
Il n'y a qu'à s'entêter pour entreprendre en France ou aller à l'étranger où, dans tellement de pays, tout est à faire.
Mais de toutes les façons les entrepreneurs, créateurs, acteurs de la vie ne disparaitront jamais...
Rédigé par : Olivier | mardi, 21 septembre 2004 à 22:31
> La passion est essentielle.
> L'optimisme est indispensable.
> Le réalisme est vital.
> L'obstination est déterminante.
> Enfin, il faut croire en soi plus que jamais.
Se le redire tous les jours ;)
je pense que la solution n'est pas d'avoir 60 millions d'entrepreneurs. Il s'agit d'en avoir suffisamment pour former une masse critique qui entrainera le reste.
> je crois un peu aux cercles vertueux et beaucoup à l'objectivité dans l'information.
100% d'accord. Le blog est pour cela un outil formidable.
Le problème est que les "jeunes" n'ont pas confiance. On leur explique que les problème de la France (et partout ailleurs) ce sont eux.
Les jeunes sont prêt à tout (eux ils n'ont rien à perdre).
Aujourd'hui on leur explique qu'il faut consommer, se taire et payer les retraites des anciens.
Les jeunes sont disponibles. Il faut simplement leur proposer de nouveaux modèles et leur dire la vérité ...
Rédigé par : laurent bervas | mercredi, 22 septembre 2004 à 08:50
N'est-ce pas aussi le rôle des politiques d'aider à ce changement de mentalité ?
En France, vous le savez tous, l'Entreprise est suspecte, la création de richesse est suspecte, l'argent lui-même est suspect. Les entrepreneurs eux-mêmes sont suspects - quand ils réussissent !
Or, la raison pour laquelle les hommes politiques ne défendent pas cet état d'esprit, c'est qu'ils ne sont pas eux-mêmes issus du monde de l'entreprise: => Ils NE CONNAISSENT PAS l'entreprise, et quand ils y ont fait un tour, c'était à la planification stratégique ou à la direction financière de grands groupes à la sortie d'un cabinet ministériel.
L'entreprise est suspecte pour eux, ILS NE PEUVENT PAS DEFENDRE L'ESPRIT D'ENTREPRENARIAT, CAR ILS NE SAVENT PAS CE QUE C'EST.
Or les hommes politiques devraient le valoriser constamment dans leurs discours, et valoriser les entreprises elles-meme. Les médias suivront, au moins en partie !
EN CHANGEANT LE DISCOURS PAR LE HAUT, ET EN L'ACCOMPAGNANT D'ACTES CONCRETS, ON AUGMENTERA LE PASSAGE A l'ACTE, ET ON CHANGERA LES MENTALITES.
C'est donc à mon avis par un changement d'hommes politiques qu'il faut commencer (voir mes autres propals à ce sujet sur mon blog)
La nomination de Thierry Breton à la tête du MINEFI serait une première lueur d'espoir en ce sens.
Rédigé par : Stéphane | lundi, 27 septembre 2004 à 14:49
tout a fait d'accord avec toi.
Le modèle de réussite à la française c'est le "haut fonctionnaire" : polytechnique, ena.
Comment imaginer que nos dirigeants puissent encourager les initiatives privées.
J'ai aussi beaucoup d'admiration pour T. Breton :)
Cependant les vrais responsables ne sont peut être pas les hommes politiques ...
Aux USA, on sait que les hommes politiques sont sous influence. Les vrais dirigeants s'appellent Murdoch, Boeing, Carlyle ...
C'est le pouvoir économique qui dirige les politiques.
En Angleterre il est de notorité publique que T. Blair est la marionette de R. Murdoch (qui détient le pouvoir de la presse Anglaise).
En italie, c'est + simple, c'est le chef des voleurs qui a pris la place.
Concernant la France, il n'est pas difficile de faire le // ...
Je pense qu'il faut commencer par l'économique. Une fois que les lobbies, qui sont les restes de l'ancien monde seront parti, on pourra enfin voter pour des hommes libres.
Un nouveau concept est a créer :
Democratie V2 ;)
Rédigé par : laurent bervas | lundi, 27 septembre 2004 à 22:42
Heu, je voulais juste m'insurger contre la référence ironique "le plaisir des RTT en Aveyron" !! En tant que chef d'entreprises Cantalien, je suis bien placé pour dire qu'on peut faire du business et être très compétitifs dans nos régions (y compris chez nos voisins aveyronnais).
Merci de ne pas considérer que la France qui travaille se réduit à Paris...
Rédigé par : Lightman | dimanche, 21 novembre 2004 à 12:41
La culture entreprenariale c'est quelque chose qu'on doit avoir surtout nous jeunes.Il faut d'abord sovoir ta culture ensuite esseyer de connaitre celle de l'autre pour mieux entreprendre une entreprise.Une fois que est fait l'on pourra identifier chaque personne selon sa cultuer.
Rédigé par : ba maimouna | jeudi, 12 mai 2005 à 15:13
J'ai eu la même réaction de Mihai en rentrant du Canada, après 10 ans de vie au sein des entreprises Québécoise...La France pour moi n'avait pas tellement changé : une vraie vision de l'époque des grands Rois était encore bien là : la culture des privilèges, les hiérarchies sclérosées, le manque de motivation des RH, l'individualisme...
Toute mon expérience était basée depuis mon entrée dans le monde du travail sur :
> Le Team building
> Les Révélations de talents
> La motivation et l'implication
> Les évaluations professionnelles (et personnelles) tous les 6 mois
> Le partage des responsabilités aux projets...avec une seule direction - orientées résultats
Le tout...sans Golden Parachute et encore moins avec un petit parapluie...On pouvait être mis à la porte du jour au lendemain mais on y pensait même pas. On était juste impliqué et concerné dans la vie et la croissance de notre société et de notre équipe : on y croyait,on en voulait. La bonne humeur était là, même avec 15 jours de vacances par an.
A mon retour en France en 2001, même si mon salaire avait triplé, mes congés doublés, mes protections sociales et médicales blindées, le choc fut de taille pour moi...
Mai 2006...la France n'a toujours pas vraiment changé...Je pourrais être sarcastique...mais je préfère l'humour bon enfant québécois...
Rédigé par : David MARTIN | mardi, 23 mai 2006 à 03:07
Qu’est-ce qu’on peut faire ? La question me semble toujours d’actualité.
Pourquoi pas une association ou structure dont l’objet soit le partage d’idées, la connexion des compétences en vue de la réalisation d’un projet : « Collaborative ideas, connected skills ».
Beaucoup ont des idées, d’autres une expertise, les compétences, d’autres encore la motivation ou le temps nécessaire. Ces personnes ne se rencontrent pas forcément.
Il faut s’appuyer sur le management de l’intelligence collective et les équipes transverses, où les personnes se regroupent autour d’une idée, d’une problématique, travaillent ensemble le temps d’un projet.
Des ingénieurs, des retraités, des étudiants, des chômeurs travaillant ensemble autour d’un projet pouvant aboutir à une création d’entreprise (mais pas forcément). Apprendre à travailler ensemble, à faire de la veille, résoudre un problème.
Un forum pour discuter, une base de données des compétences, une équipe se constitue, des rencontres, un projet, des actions.
Tous ont à y gagner : collectivité, particulier, entreprise (une nouvelle expérience pour compléter le cv, un échange de compétences, de connaissances, une entreprise à créer, exploration d'un marché, diversification, ...)
Rédigé par : Thierry Faucher | lundi, 03 septembre 2007 à 11:27